

Argone est un collectif à géométrie variable. Il a vu le jour en 2017 autour d' une intervention citoyenne visant à protéger un bâtiment brutaliste à l'architecture remarquable menacé de destruction.
A l’issue de cette action, le groupe a bifurqué vers la création artistique et rapidement défini ses orientations.
Aujourd’hui, Argone effectue des performances et produit des œuvres en volume qui convoquent le son et la vidéo tout en privilégiant l’utilisation de systèmes analogiques et numériques perçus comme obsolètes. Ce soucis de réemploi, imprégné par l'esprit du DIY, du low-tech et du low-fi, procède d'une volonté de reconsidérer la technologie dans son ensemble et son histoire. Plutôt que de l'exploiter, elle tend à la développer à rebours en la détournant de ses objectifs fonctionnels initiaux.
Les constructions obtenues impliquent lumière, espace et temps en expérimentant l'optique dans une approche empirique et sensible. Architecture, archéologie, sciences et techniques, métaphysique, science-fiction font parties des domaines privilégiés par les recherches du collectif.
Ainsi, les installations réalisées exploitent des systèmes modulaires associant aux écrans vidéos des structures assemblées, câblées à des dispositifs oculaires divers. Elles peuvent être pensées en amont pour être pilotées en live. In fine, ces ensembles-machines ont pour vocation de solliciter les sens et de créer des expériences introspectives et sensitives constitutives de l'univers d'Argone.